vendredi 31 juillet 2015

Du NON français de 2005 au NON grec de 2015... les Peuples trahis ?

    Vu sur "Le Blog du Plan C" qui republie un texte d'Aurélien Bernier, auteur du livre "La Gauche radicale et ses tabous (Seuil)", qui revient sur l'épisode récent du référendum et des négociations entre le gouvernement Grec et l'Union Européenne: 

    "(...) En attendant, ceux qui ont voté Non le 5 juillet ont bel et bien été trahis. Et les conséquences de cette faute sont prévisibles: le parti d’extrême droite Aube dorée s’est déjà positionné comme dernier rempart face à l’Union européenne ; il risque fort de progresser de façon spectaculaire lors des prochains scrutins. 
    "Les répercussions seront également sévères dans le reste de l’Europe. Pour Podemos en Espagne tout d’abord, qui a cru bon de soutenir la majorité de Syriza après l’accord du 13 juillet. Dans ces conditions, où la coalition de gauche annonce à l’avance qu’elle aussi préférera se coucher plutôt que de rompre avec Bruxelles, on voit mal pourquoi les Espagnols la porteraient au pouvoir. Le renoncement de Syriza se paiera cher aussi en France. On imagine déjà Marine Le Pen renvoyer cet échec de la gauche radicale grecque à la figure de Jean-Luc Mélenchon ou de Pierre Laurent, qui auront bien du mal à trouver des arguments convaincants pour se défendre.
    "Les difficultés actuelles et celles qui s’annoncent sont très largement dues à la myopie de la gauche radicale sur la véritable nature de l’Union européenne. Pendant dix ans, entre le Non français du 29 mai 2005 et aujourd’hui, elle n’a cessé de prétendre, en dépit du bon sens, que les institutions communautaires étaient réformables. L’Union européenne pouvait bien imposer le traité de Lisbonne, le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), martyriser et humilier les pays du Sud, négocier avec les États-Unis le Grand marché transatlantique… les Syriza, les Front de gauche et les Podemos n’en démordaient pas : la négociation avec Bruxelles, Francfort et Berlin permettrait de « changer l’Europe ». Et de faire de l’euro un outil au service des peuples… Le plus tragique est de ne pas avoir perçu que ce discours, même s’il est plus virulent dans sa forme, n’est qu’une réplique de la propagande sociale-démocrate : demain, l’Europe sociale ! Les promesses trahies de François Mitterrand, de Lionel Jospin puis de François Hollande suffisaient à disqualifier totalement cette stratégie. Mais la gauche radicale s’entêtait. Jusqu’à la séquence grecque de 2015 qui fait définitivement voler en éclat l’illusion de la « réforme de l’intérieur » (...)"

jeudi 30 juillet 2015

Des Etats européens vendent des visas Schengen!

    Dans sa 100ème Chronique de Politique Intérieure (CPI) sur Radio-Silence, LMDM écrit: "(...) Une information signée Raphaëlle André sur LEFIGARO.fr m'a, le 24 Juillet dernier, remis en mémoire la technique de l'Etat américain des années 1985-1992 pour "se faire de l'argent". Il était alors possible d'acquérir la nationalité américaine à condition de prouver avoir consigné la somme de 25.000 $US aux States. J'ai appris cela en Californie. L'idée a donc cheminé jusqu'en Europe et atteint plusieurs Pays de l' "Espace Schengen". Le Portugal vendait des visas "Or" (Gold) permettant d'y résider 5 ans. Suspendu un moment pour affaire de corruption, notamment, dit lefigaro.fr, le Ministre de l'Intérieur et quelques "hauts" fonctionnaires, il revient en force depuis le début de l'année 2015. Il est vendu 500.000 € investis dans l'immobilier ou 1.000.000 € déposés en banque... La nationalité portugaise est acquise d'office au bout de 6 ans, à la seule condition, ajoute lefigaro.fr, que les bénéficiaires de ce "VISA GOLD" séjournent au moins... une petite semaine, seulement, en territoire portugais... par an ! Il paraît que 80,5% de ses heureux bénéficiaires sont des... Chinois, lesquels bénéficient directement de l'entrée en France sans autre condition, d'y séjourner et d'y travailler ! Donc, 2.420 Visas en Or massif auraient rapporté 1,5 Milliard € à l'Etat portugais ! Le journal ajoute encore que l'Espagne, la Grèce (Tiens ! Tiens !) auraient copié avec un tarif de moitié à 250.000 €... La France s'y est essayé maladroitement : voulant exiger 10 millions € ou 50 emplois créés, l'Etat a dû renoncer et le Visa GOLD français a été annulé faute de... demandeurs ! A ce prix-là, la très moche Carte Nationale d'Identité (CNI) française n'a aucun intérêt. Le Coq élyséen et sa basse-cour nombreuse s'attribuent des prix exorbitants sans rapport avec leur valeur réelle, assez médiocre (...)"